„La dispute permanente entre les Français…

… a une fonction spécifique“, a dit Stéphane Rozès aujourd’hui à nous, petits étudiants au CFJ. Ce „monsieur les sondages“ du CSA est venu nous parler de son expérience et de sa vision du monde.

„Car, alors que l’échange sur le marché des biens aux Etats-Unis crée l’identité des Américains, c’est-à-dire ils se définissent par là, en France ce mécanisme est remplacé par la dispute“, a-t-il poursuivi.

Dans cette dernière, chaque Français a une opinion et doit la défendre. Et, comme Karl Marx l’avait écrit dans une lettre à Feuerbach dans le 19e siècle: les ouvriers parisiens se réunissent pour se disputer, mais j’ai compris, c’est leur manière de „faire société“.

Alors … râlons tous ensemble, tous ensemble, tous ensemble!

L.

„Escrocs“ …

… écrit ce voyou sur les vitrines de la BNP Paris à Bastille. L’occasion: le „jeudi noir“, la mobilisation pour des mesures anti-crise dans toute la France. A Paris, entre 65.000 et 300.000 personnes sont descendues dans la rue.

Le travail fini, le tagueur ajoute: „fils de pute“. Et s’en va, les mains dans la poche, en sifflant.

L.

„Jeudi noir“ …

… a commencé ce matin en France – avec entre autres la fonction publique, l’Education nationale, la Poste, EDF-GDF et des banques qui y participent. Et un cortège qui part à 14h de la Place de Bastille.

Mais: pas tout le monde peut montrer sa colère vis-à-vis des mesures anti-crise du gouvernement. Comme Marc, qui soutient pourtant la cause des grévistes, avec mon commentaire favori sur libération.fr: „Je ne pourrai certainement pas faire grève. La pression sur les salariés est telle au quotidien…
En revanche, comptez sur moi pour être le plus improductif possible“.

C’est pratique cela, une manif privée … au chaud!

L.

J’adore …

… quand les gens à une soirée te parlent, se concentrent même sur la conversation avec toi et – du coup, le dessert arrive! Par la suite, au milieu de ta phrase, les têtes vont se tourner vers le buffet, puis se reconcentrer sur toi – car ce n’est pas poli, les gens se disent.

Ce jeu continuera pendant 5 jusqu’à (auprès des plus résistants) 10 minutes, puis: la bataille est perdue. Avec un sourire gêné, l’index se lève, la bouche s’ouvre, pour après t’interrompre dans ton discours sur ton philosophe préféré: „Euh …“, ton interlocuteur profèrera, „tu m’excuses pour un petit moment?“ De nouveau, le sourire gêné et un mouvement de la tête vers le buffet. Et avec un „je reviens tout de suite“, ils partent en direction du buffet.

Après, il ne te reste que de vider ton verre de champagne et – attendre. Mais une fois seduits par les plaisirs sucrés du dessert, ils vont rester collés à ce dernier et ne plus revenir. Que faire donc tout seul au milieu de la salle avec tous les autres penchés sur la table de dessert? Eh ben, suivre le mouvement général et arrêter de prétendre d’être plus civilisé que les autres.

L.