„Au secours – une terrienne en détresse!“ …

… c’est ce que j’ai envie d’émettre dans l’espace. Car, soit les logements que je vois sont au moins partiellement en débris, soit les colocataires les plus charmants avec les apparts les plus jolis (et peu chers) ne semblent subitement plus savoir se servir des leurs téléphones portables ni de leurs ordis …

En plus, il y a ceux qui m’appellent mais apparemment pas seulement pour me proposer un appart – comme le jeune homme qui m’avait appelé pendant mon séjour dans le sud de la France:

„Salut, c’est moi là. Le mec avec l’appart!“ La voix à l’autre bout de la ligne semble légèrement énervé.

„Oui“, réponds-je avec hésitation, „excuse-moi, mais de quel appart s’agit-il?“

„Eh ben, celui avec le balcon, quoi!“ Un peu à contrecoeur je reste polie et réponds: „Ah, d’accord. Et combien est-ce que ton appart il coûte et avec qui vivrais-je ensemble?“

„Eh ben, avec moi, quoi!“ dit-il, „et tu ne payes que l’électricité et les charges.“ Silence. Puis, il reprend la parole: „Tu sais, moi, c’est pour aider les gens, quoi! Si tu veux payer plus, bon d’accord, mais tu n’es pas obligée, quoi! C’est pour t’aider, quoi!“

„Ah, oui.“ Je lui dis que je l’appelle le week-end suivant quand je serai de retour à Paris. On raccroche.

Le week-end prochain venu, je n’ai même pas le temps de l’appeler (ce que de toute façon je n’avais pas vraiment en tête) – il m’envoie un texto: „Salut lisa ou ava je t ai vu au bibliothèque b avec ta jub dessu pantalon très belle femme dommage pour moi tu aura des beau enfant“

Celui-là, je ne vais peut-être pas le rappeler, je me dis …

L.